d’Alice Miller

1  « L’homme peut maintenir l’espoir si ses signaux de détresse sont enfin entendus » – Alice Miller. Elle s’est éloignée de la psychanalyse qui ne lui a pas permis de faire la vérité sur son vécu d’enfant malgré plus de dix années divan. C’est la peinture spontanée travaillée dans une autre relation d’aide qui lui a donné cet accès. Puis elle a passé le reste de sa vie à lutter contre les violences infligées aux enfants, souvent sous les meilleurs prétextes pédagogiques (voir Citation suivante). Elle est décédée en avril 2010.

2.1 « J’entends par ‘pédagogie noire’ une éducation qui vise à briser la volonté de l’enfant et, par un exercice ouvert ou caché du pouvoir, de la manipulation ou du chantage, à en faire un docile sujet » – Alice Miller, introduction à « Libres de savoir », p7.

2.2 « Un ‘témoin secourable’ est une personne qui prête assistance (fut-ce très épisodiquement) à un enfant maltraité, lui offre un appui, un contrepoids à la cruauté qui imprègne sa vie quotidienne. » – Alice Miller, idem p8.

2.3  « Le témoin éclairé peut jouer dans la vie de l’adulte un rôle analogue à celui du témoin secourable auprès de l’enfant. J’entends par là une personne qui connaît les répercussions du manque de soins et de la maltraitance dans les premières années. De ce fait, elle pourra prêter assistance à ces êtres blessés, leur témoigner de l’empathie et les aider à mieux comprendre les sentiments (incompréhensibles pour les intéressés) de peur et d’impuissance issus de leur histoire. Et leur permettre ainsi plus librement les options dont, aujourd’hui adultes, ils peuvent disposer. » – Alice Miller, idem page 8.

Si « témoin éclairé » n’était pas un terme aussi ambigu (c’est une expression traduite de l’allemand), je l’adopterais pour mon identité  professionnelle.

2.4 Au sujet de la thérapie par soi-même qu’elle croyait possible : « Aujourd’hui je ne le fais plus. [..] nous avons absolument besoin, pour ce travail, de l’accompagnement d’un témoin éclairé. Malheureusement, la plupart des thérapeutes n’ont pas reçu, dans leur formation, ce genre d’accompagnement« . Alice Miller, idem p135.

3  « Ce drame, [ceux qui ont fait la vérité sur leur vécu] ils voudraient l’éviter aux autres, dans toute la mesure du possible. Ils voudraient leur apprendre d’où viennent leurs souffrances, et que l’on peut en guérir. Ils voudraient leur faire savoir que la vie, toute vie, est bien trop précieuse pour être ratée, gaspillée, ou mise au rebut. Et qu’il vaut la peine de ressentir les anciennes souffrances afin de s’en libérer – pour la vie. » Alice Miller, dans ‘Abattre le mur du silence’, page 21.

4  « Nous n’irons pas très loin si nous voulons fuir la vérité enfouie en nous. Elle nous accompagnera toujours dans notre fuite, nous infligera des souffrances, nous poussera vers des actes que nous regretterons, accroîtra encore notre désarroi et affaiblira notre confiance en nous. Mais si nous nous confrontons à elle, nous aurons la chance de découvrir enfin ce qui s’est passé, ce qui nous a manqué et ce qui a fait de notre vie un désert affectif. » – Alice Miller, « Libres de savoir » page 61.

5  « Ils [la plupart des gens] ne savent pas qu’il est parfaitement possible de lever le refoulement de l’enfance, sans aucun danger, par un lent cheminement, et d’apprendre à supporter la vérité. Non pas d’un seul coup, ni par des interventions violentes, mais lentement, et en tenant compte à chaque pas des défenses de chacun« . Alice Miller dans ‘abattre le mur du silence’ page 14.